Quel champignon choisir pour réguler son immunité naturellement ?
- Paul de Vulpian
- il y a 1 jour
- 7 min de lecture

L’immunité est LE pilier fondamental de notre bonne santé, et même un peu son baromètre :
quand elle est trop faible, nous enchaînons les infections, les virus, les phases de fatigue prolongées.
quand elle est trop active ou mal orientée, elle s’emballe : inflammation chronique, maladies auto-immunes, hypersensibilité…
Résultat des courses, il existe peu de maladies où l'immunité n'entre pas en jeu d'une manière ou d'une autre, et sa régulation fine est une clé essentielle pour une santé naturelle et durable. Coup de chance : les champignons sont un formidable outil de modulation immunitaire !
Dans cet article, je vous explique pourquoi ils sont si efficaces, comment un même champignon peut stimuler ou calmer l'immunité selon les cas... et surtout quel champignon choisir selon votre profil.
🧬Comment les champignons agissent-ils sur l'immunité ?
Tout commence par un paradoxe : si les champignons médicinaux sont si bons pour nous, c'est curieusement parce que notre corps se méfie... des champignons ! Toxiques ou non, ils contiennent des molécules que notre système immunitaire reconnaît comme des signaux d’alerte — en particulier les bêta-glucanes (souvent aussi appelés polysaccharides).
Ces longues chaînes de sucres complexes, présentes dans la paroi des champignons, miment la présence d’un pathogène : ils ne sont pas dangereux en soi, mais le système immunitaire les perçoit comme un signe potentiel de menace.
👉 Conséquence ? Une activation des macrophages, des cellules dendritiques, des cytokines bénéfiques, et des Natural Killers (non non, ce n'est pas le titre d'un thriller hollywoodien !). Alerté par un signal sans réel risque associé, l'immunité se met en position de veille… sans qu’il y ait réellement d’infection. C’est un peu comme un exercice d’entraînement pour notre système immunitaire : on le garde réactif, vigilant, prêt à défendre.

Parmi les champignons les plus efficaces pour stimuler un sytème immunitaire déprimé, le shiitake et le maitake sont en tête de liste. Leur richesse en béta-glucanes et le profil très spécifique de ces derniers en font des compléments idéaux à l'entrée de l'hiver, en cas de coup de mou, en sortie de maladie, avant un examen... bref dans toutes les situations où l'immunité a bien besoin d'un coup de pouce !
❓ Reishi, cordyceps : comment le même champignon peut stimuler ou calmer l’immunité selon les cas ?
Ce qu’on appelle « modulation immunitaire » - autrement dit la capacité à s'adapter aux besoins du corps à l'instant T - n’est pas une action mystique du champignon, mais une interaction dynamique entre ses molécules bioactives (notamment les bêta-glucanes, les triterpènes, et les polyphénols) et l’état actuel du système immunitaire de l’hôte. Prenons le cas du reishi :
Si votre système immunitaire est trop faible (fatigue, infections à répétition…), le reishi réveille doucement les cellules qui défendent votre corps.
Si votre immunité est trop active (terrain inflammatoire, maladie auto-immune…), il calme le jeu, freine les réactions inutiles, et évite les emballements.
Bref le reishi n’impose pas une direction, il aide à corriger un déséquilibre.
💧 Analogie : le cas de l'eau. Mettez de l'eau dans un liquide acide, elle en remonte le PH. Mettez de l'eau dans un liquide basique, elle en descend le PH. Quoi qu'il arrive, ajouter de l'eau tend à équilibrer la situation. Il en va de même pour les champignons modulateurs et votre immunité : reishi et cordyceps ne sont pas des boosters aveugles, mais des chefs d'orchestre capables de s'adapter à la situation.

💡 Il est donc possible de prendre des champignons en cas de maladie auto-immune ?
L'auto-immunité est un cas de dérèglement physiologique où le système immunitaire, censé nous défendre contre les menaces extérieures (virus, bactéries, cellules anormales), se trompe de cible… et perd la tolérance envers ce qui devrait être reconnu comme “soi”. Cela peut toucher la thyroïde (Hashimoto), les articulations (polyarthrite), la peau (psoriasis), ou même plusieurs organes à la fois.
Prendre des champignons peut-il aider dans ce cas ? Clairement, la réponse est oui ! C'est même une très bonne idée, du moment que le choix et la posologie sont bien réfléchis. Pas de shiitake ou de maitake, donc, mais une prise de reishi ou de cordyceps à doses modestes en cures brèves et répétées peut fortement contribuer au rééquilibrage du système.
🔎 Focus : Les maladies auto-immunes, une épidémie silencieuse en pleine expansion
Aujourd’hui, les maladies auto-immunes (Hashimoto, lupus, psoriasis, sclérose en plaques, polyarthrite, etc.) touchent environ 1 personne sur 10 dans les pays développés. Leur fréquence augmente rapidement : +3 à +12 % de cas par an selon les pays. Les femmes sont nettement plus concernées que les hommes (environ 2/3 des cas). La co-occurrence est fréquente : une personne atteinte d’une maladie auto-immune sur trois en développe une deuxième ou une troisième.
Plusieurs facteurs convergents semblent impliqués :
Pollution environnementale (métaux lourds, perturbateurs endocriniens)
Alimentation ultra-transformée, perte de diversité du microbiote
Stress chronique, sédentarité, manque de sommeil
Exposition prolongée à certains virus ou agents pathogènes
Hypothèse hygiéniste : un système immunitaire sous-exposé dans l’enfance devient plus instable
L’immunité moderne est donc souvent déréglée, pas simplement affaiblie. D’où l’intérêt d’une approche régulatrice — comme celle que permettent certains champignons médicinaux.
Sources : NIH, JCI (2023), Cochrane, National Health Council, PubMed.
🧬Immunité et cancer : les champignons peuvent-ils aider ?
De nombreuses études ont montré que certains champignons — Shiitake (lentinane), Maitake (D-Fraction), Reishi, Trametes versicolor (PSK) — soutiennent l’immunité antitumorale. Au Japon, des traitements à base d'extraits concentrés de shiitake ont même intégré les protocoles oncologiques de pointe, signe d'une réconciliation bienvenue et bénéfique entre les médecines modernes et traditionnelles. Nous sommes encore loin du compte en France et en Europe, où un champignon aussi prometteur et commun que le trametes versicolor est tout bonnement... interdit !
Comment agissent-ils ?
Les champignons renforcent l’immunité innée (macrophages, cellules NK), capable de cibler les cellules cancéreuses et d'en freiner la prolifération.
Ils aident à tolérer les traitements lourds (chimiothérapie, radiothérapie) et peuvent en renforcer l'efficacité, de manière douce et naturelle.
Ils réduisent les effets secondaires, comme la fatigue ou l’immunodépression.
Quand les utiliser ?
Pendant les traitements, toujours avec accord médical
Après les traitements, pour favoriser la récupération immunitaire et limiter les récidives
Le mot du producteur : je reçois de nombreux appels de malades refusant la médication lourde et pleine d'effets secondaires associée au cancer. Je leur répète systématiquement les données scientifiquement disponibles : les extraits de champignons ne sont pas un traitement anticancer direct, mais un coadjuvant à visée immunomodulatrice et un soutien global.
Prévention vs guérison : et si on est déjà malade ?
« À quoi bon prendre un champignon une fois que j’ai déjà attrapé le rhume ? » C’est une excellente question. Et la réponse est... nuancée.
Les champignons ne sont pas des antiviraux d’urgence. Contrairement à ce que certains vendeurs de miracles prétendent gaiment sur internet, leur action est progressive, de fond, et il faut souvent attendre plusieurs semaines avant que leur plein potentiel puisse vraiment s'exprimer.
Mais même en phase aiguë :
Ils peuvent accélérer la récupération,
Limiter les surinfections,
Et moduler la réponse inflammatoire pour éviter qu’elle ne devienne excessive.
Donc oui, c’est utile, même en cours de maladie, surtout si vous êtes sujet à des rechutes ou à des convalescences longues. Mais pensez-y la prochaine fois : mieux vaut prévenir que guérir !
🎯 Études de cas : quel champignon pour quel profil ?
Vous avez du mal à vous y retrouver dans tout ça ? Pour finir ce bref tour d'horizon je vous propose une petite étude de cas, illustrant par l'exemple (fictif !) les situations les plus communes :
🧍♂️ Cas n°1 – Paul, 42 ans : immunité affaiblie par le stress
Paul travaille beaucoup, dort mal, et enchaîne les rhumes dès que l’automne arrive. Il ne souffre d’aucune pathologie lourde, mais sent que ses défenses sont à plat.
Objectif : soutenir l’immunité affaiblie par le stress, sans suractivation
🍄 Champignon recommandé : Reishi
Régulation du système immunitaire
Réduction du stress et amélioration du sommeil
Action anti-inflammatoire douce
Synergie possible : dans la mesure où l'immunité de Paul est déprimée, il ne doit pas hésiter à prendre aussi du shiitake.
🧍♀️ Cas n°2 – Claire, 35 ans : maladie auto-immune stabilisée
Claire souffre d’une thyroïdite d’Hashimoto bien équilibrée, mais reste sujette à la fatigue, à des infections bénignes, et à une sensibilité au stress.
Objectif : moduler une immunité hyperactive sans la stimuler
🍄 Champignon recommandé : Reishi à dose modeste, Cordyceps si fatigue marquée
Apaisement de la réponse immunitaire
Amélioration de la vitalité
À éviter : Shiitake et Maitake, trop stimulants dans ce contexte, pourraient être contre-productifs et occasionner des poussées. Ce constat serait vrai aussi dans le cadre d'une sclérose en plaques, d'un psoriasis, d'une polyarthrite rhumatoïde...
🧑🌾 Cas n°3 – Léo, 55 ans : prévention hivernale
Léo est en bonne santé mais souhaite éviter les virus de l’hiver. Il cherche une solution naturelle pour rester en forme tout au long de la saison.
Objectif : renforcer les défenses naturelles de manière active
🍄 Champignons recommandés : Shiitake + Maitake
Stimulation puissante du système immunitaire
Synergie de bêta-glucanes
Bonne tolérance chez les sujets sans terrain inflammatoire
🧓 Cas n°4 – Marie, 63 ans : en post-traitement d’un cancer
Marie a terminé ses séances de chimiothérapie il y a deux mois. Elle récupère bien, mais reste fatiguée et craint les rechutes hivernales.
Objectif : reconstruire les défenses immunitaires après traitement
🍄 Champignons recommandés : Reishi + Lion's mane
Amélioration de la tolérance post-traitement
Soutien des cellules immunitaires et du microbiote affaibli
Potentiel adjuvant reconnu en oncologie intégrative
En cours de traitement, ces champignons peuvent aussi être utilisés avec accord médical, comme soutien de terrain.
🤧 Cas n°5 – Thomas, 29 ans : déjà malade (rhume ou grippe)
Thomas a attrapé un rhume carabiné. Il se demande si les champignons peuvent encore servir, ou s’il fallait les prendre avant.
Objectif : soutenir la récupération et éviter les complications
🍄 Champignons recommandés : Shiitake ou Maitake, en cure courte à doses élevées
Stimulation des défenses encore actives
Récupération plus rapide
Moins de rechutes
Pas un antiviral immédiat, mais un allié de fond, même en cours d’infection.
Conclusion : une immunité soutenue avec intelligence
Une immunité équilibrée est la clé d'une bonne santé durable. Avant de partir à la chasse aux symptômes, demandez-vous si la véritable cause de vos problèmes (et donc leur solution) n'est pas à chercher quelque part entre vos macrophages et vos cellules NK !
Vous repenserez alors à la force des champignons, capables de stimuler ou calmer votre système immunitaire selon les besoins de votre corps. Comme le montre l'étude de cas précédente, la mycothérapie offre toute une gamme d'auxiliaires que vous pouvez déployer et mélanger pour agir aussi finement que possible.
Bon... Je ne vous dis pas où trouver des extraits de qualité : maintenant vous le savez !
Comments