Champignons médicinaux : pourquoi nous privilégions la forme liquide, et pas les gélules comme les autres marques ?
- Paul de Vulpian
- 9 juil.
- 5 min de lecture
A la Villa Hélène, nous avons pris une décision simple, mais engageante : ne pas vendre nos champignons sous forme de gélules. Pourtant, tout le marché des compléments alimentaires semble s'être aligné sur ce format. Et il faut reconnaître qu'il est pratique : facile à conserver, à conditionner, à expédier.
Mais la facilité a souvent un prix. Et quand on parle de santé, ce prix peut être bien plus qu'économique...
🏭 Poudres de champignons : des procédés de fabrication industrielle opaques et agressifs.
Derrière la majorité des gélules de champignons, il y a une réalité industrielle assez peu connue : les extraits sont produits à grande échelle, dans des usines souvent situées au bout du monde, puis revendus en vrac à des marques qui les encapsulent. Rien d'illégal ni de scandaleux là-dedans, mais une opacité récurrente :
Le champignon a-t-il vraiment été cultivé, ou s'est-on contenté de son mycélium (plus facile à produire, mais bien souvent moins efficace) ?
Quelle était la qualité réelle des matières premières ?
Combien d'intermédiaires sont intervenus avant que les gélules vous parviennent, compliquant à chaque fois la tracabilité et le contrôle qualité ?
Quel est le ratio réel entre la simple poudre de champignons séchés (largement inefficace) et la poudre d'extrait (bien plus chère à produire) ?
Le process industriel a-t-il préservé les molécules sensibles ?
Parmi les procédés les plus courants pour obtenir cette poudre, le "spray drying" (séchage par atomisation) et l'extraction au CO2 supercritique, posent en effet plusieurs problèmes :
Pour sécher rapidement le produit, le spray drying utilise des températures élevées, qui dégradent les molécules fragiles comme les triterpènes, la cordycépine, les érinacines et héricénones... Dommage 🔥!
Il impose l’ajout de maltodextrine (un additif), pour permettre la pulvérisation et éviter que le produit empâte la machine.
L'extraction au CO2, souvent vantée pour les plantes, est peu adaptée aux champignons : elle extrait les composés lipophiles, mais n'est pas pertinente pour les bétaglucanes.
Autrement dit, on perd souvent ce qu’on est venu chercher.
💊 Des gélules pas si neutres qu’elles en ont l'air...
Quand on avale une capsule de champignons, on avale certes des champignons mais aussi... une capsule ! Et avec elle :
des excipients dont le consommateur comprend pas toujours la fonction (stéarate de magnésium, dioxyde de silicium, etc.),
un enrobage (gélatine ou HPMC), parfois sensible à la chaleur ou difficile à digérer,
et des capsules qui, en cas de stockage dans un endroit un peu chaud, collent entre elles ou fondent.
Nous préférons un extrait sans artifice, que vous pouvez goûter, doser, observer, comprendre.
💧 L'extrait liquide : pour une meilleure assimilation et une meilleure expérience.
Les extraits liquides présentent des avantages biologiques évidents :
Absorption sublinguale très efficace, grâce aux zones richement vascularisées situées sous la langue et les muqueuses de la bouche.
Posologie flexible, adaptée au poids, à l'âge, au ressenti. La posologie en forme liquide peut être fractionnée à l'envi, pour être au plus proche des besoins de chaque utilisateur.
Par ailleurs, nous croyons qu’un bon extrait doit aussi être une expérience sensorielle et que les modalités de prise contribuent, à leur manière, à l'efficacité du soin. Un extrait liquide, c'est aussi :
un goût reconnaissable et riche,
une couleur naturelle,
une texture vivante,
un rituel bien-être qui vous aide à prendre le contrôle sur votre santé.
Bref, quand vous prenez notre reishi, vous le voyez, vous le sentez, vous savez ce que vous mettez dans votre corps. Pas de gélule, pas de café, pas de goût cacao, pas de triche possible !
⚗️Les clés d'une extraction douce et respectueuse du produit.
Comme dans l'alimentation, la fabrication, la confection... l'extraction industrielle prend des raccourcis avec la qualité, au profit de la rentabilité. A notre échelle, nous pouvons nous permettre d'inverser cette hiérarchie. Nos extraits sont produits à partir de champignons de qualité supérieure, cultivés par nos soins, avec des procédés à la fois scientifiques et artisanaux :
Extraction par ultrasons : pour briser les parois de chitine et améliorer considérablement la biodisponibilité de l'extrait, sans apport de chaleur.
Double extraction : pour récupérer les molécules hydrosolubles (bétaglucanes, polyphénols) et liposolubles (triterpènes, stérols) et obtenir un spectre thérapeutique aussi large que possible. Temps de macération, températures critiques, ratios alcooliques, fréquences d'ultrasons sont alors des données critiques qui nécessitent un vrai savoir-faire.
Concentration par évaporation sous vide, avec un rotovap : c’est sans conteste LA méthode la plus respectueuse des actifs sensibles. Grâce au contrôle très fin de la pression à l'intérieur des ballons, l'eau s'évapore à trente degrés, sans aucune altération des molécules sensibles !
Le tout se passe dans notre propre laboratoire, à la ferme, avec une maîtrise fine de chaque lot et un contrôle qualité total. Pensez-y : un simple tour sur les réseaux et vous pouvez voir nos champignons, nos locaux, notre laboratoire, nos machines, nos méthodes, nos visages... bref, tout ce qu'il faut pour vous faire une idée précise de la qualité de notre travail !
Le mot du producteur : "L'extraction aux ultrasons et la concentration au rotovap sont deux procédés aussi qualitatifs que chronophages. Sans compter bien sûr la culture ni le séchage des champignons, la réalisation d'un litre d'extrait de qualité est un processus qui s'étale sur plusieurs jours et demande une présence constante. Totalement incompatible avec les impératifs d'une production industrielle ! "
🧬La standardisation : pas toujours un gage de qualité.
De nombreuses marques vantent des extraits standardisés à "30% de polysaccharides". Mais :
Cette mesure ne dit rien de la nature des polysaccharides. Ces derniers peuvent venir aussi bien du champignon (on les appelle alors des bétaglucanes 1-3/1-6) que du substrat de culture ou de la maltodextrine utilisée lors du spray-drying. Vous devinez la suite : les chiffres sont très fréquemment faussés, volontairement ou non.
Certains champignons agissent par d’autres composés que les polysaccharides : les héricénones et érinacines pour le lion's mane, la cordycépine pour le cordyceps, etc... Les vendeurs vantent alors un chiffre qui n'a strictement aucun intérêt, tablant sur le manque d'expertise du consommateur. Pire : de très nombreuses marques s'étant créées ces dernières années, certains vendeurs manquent eux-même de l'expertise minimale pour comprendre ces chiffres !
Par ailleurs, nous croyons à l’effet d’entourage : pour les champignons comme pour les plantes, ce sont les interactions entre les molécules qui créent l’efficacité. Pas un chiffre isolé sur une étiquette, obtenu par des procédés douteux et parfois mis en avant en dépit du bon sens.
💡 Conclusion : un autre modèle est possible !
La prochaine fois que vous avalez un extrait de champignons, posez-vous simplement cette question : sur quelles bases puis-je attribuer à ce produit une confiance suffisante pour l'avaler deux fois par jour pendant trois mois ? Si vous ne pouvez pas répondre à cette question, passez votre chemin. Si vous pouvez y répondre, c'est que vous connaissez la Villa Hélène 😉!
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