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Lion’s mane (Hericium erinaceus) : ce que dit vraiment la science sur ses bienfaits et son dosage.

lien entre le lion' mane et la santé cognitive

Le lion’s mane a de nombreux noms : hericium erinaceus pour les savants, crinière de lion pour les poètes, fesses de singe pour les facétieux… et champignon de la mémoire pour les chercheurs en neurosciences. Depuis quelques années, il occupe en effet une place centrale dans la recherche en mycothérapie, notamment pour son potentiel sur la santé cognitive, la régénération nerveuse et la protection neuronale.

Mais entre les promesses marketing et la réalité scientifique, il y a parfois un monde ! En tant que producteur et extracteur de lion’s mane, je vous propose ici un guide documenté, précis et détaillé sur cet incroyable champignon. Bref, un dossier à son image : pointu !


Composition active et mécanismes physiologiques


Si le Lion’s Mane intrigue autant les chercheurs, c’est grâce à deux grandes familles de molécules bioactives aux effets complémentaires : les héricénones et les érinacines.

  1. Les héricénones

Les héricénones sont des molécules rares présentes dans le lion’s mane. Ce sont des composés aromatiques dérivés de la benzaldéhyde (la molécule qui donne cette note d’amande à certaines huiles essentielles ou aux noyaux d’abricot !).


💡 Pourquoi c’est intéressant ?

Pas question ici de parfumer un gâteau : elles agissent en coulisses pour stimuler la production du NGF (Nerve Growth Factor), un facteur de croissance vital pour la survie et la régénération des neurones.


🔍 Où les trouve-t-on ?

On les trouve surtout dans le carpophore (la “partie visible” du champignon).

Un carpophore de lion's mane prêt à être récolté ! Image : Villa Hélène 2025.
Un carpophore de lion's mane prêt à être récolté ! Image : Villa Hélène 2025.
🍄 Le mot du producteur : A la Villa Hélène, nous cultivons les lion's mane avec passion, sur un substrat bio composé de sciure de chène, de broyats de bois et de son de blé. C'est aujourd'hui le champigon que nous produisons le plus !

📚 Les études clés

Les premières héricénones ont été identifiées en 1990 par le chercheur japonais Kawagishi et son équipe, qui ont montré qu’elles imitaient l’action du NGF en culture cellulaire. Depuis, l'évolution des recherches sur les animaux et sur l'homme laisse entrevoir de magnifiques promesses sur la santé cognitive.

  1. Les érinacines

Les érinacines sont (attention les oreilles !) des diterpènes à structure cyathane… 


💡 Pourquoi c’est intéressant ?

Parce que ce type de structure interagit particulièrement bien avec certaines enzymes et récepteurs de notre cerveau, ce qui expliquerait leur capacité à stimuler la production de NGF (nerve growth factor) — un effet que très peu de molécules naturelles possèdent. Les érinacines sont parmi les stimulateurs de NGF les plus puissants connus à ce jour. 


🔍 Où les trouve-t-on ?

Quasi absentes du carpophore, elles se cachent dans le mycélium,  — ce qui explique pourquoi certains extraits vantant crânement leur composition “tout carpophore” passent à côté de leur plein potentiel.

🍄 Le mot du producteur : A la Villa Hélène, nous cultivons le mycélium de lion's mane dans de grands bioréacteurs spécialisés. PH, température, oxygénation, nutriments, tout est finement réglé dans un seul but : obtenir un extrait riche en érinacines et réellement efficace ! C'est une fierté car très peu d'extraits présents sur le marché contiennent vraiment du mycélium.

📚 Les études clés

L’érinacine A, en particulier, a très vite démontré dans des modèles animaux sa capacité à protéger les neurones dans des contextes aussi sévères que la maladie d’Alzheimer, les lésions de la moelle épinière ou l’ischémie cérébrale. Une passionnante étude de 2008 a montré une augmentation de 20% de l'espérance de vie chez la souris et la drosophile grâce à cette siple molécule !

Mais c'est l'homme, n'est-ce pas, qui nous intéresse ?

En 2008, Mori et al. ont documenté une amélioration significative des performances cognitives chez l'homme, dans une étude en double aveugle avec placébo. Cette étude a été confirmée de nombreuses fois, notamment en 2020 par une équipe chinoise travaillant sur Alzheimer.

  1. Comment le lion's mane agit sur notre cerveau ?


Les héricénones et les érinacines : elles stimulent l’expression du gène responsable de la production du NGF (Nerve Growth Factor), c’est-à-dire qu’elles envoient un signal aux cellules nerveuses pour fabriquer davantage de cette protéine essentielle. Plus de NGF disponible signifie plus de soutien pour la croissance, la réparation et la survie des neurones.

Les antioxydants et molécules anti-inflammatoires : naturellement présents dans le Lion’s Mane, ils protègent les neurones du stress oxydatif et de l’inflammation, deux ennemis majeurs du vieillissement cérébral.

Les bêta-glucanes : ils soutiennent l’équilibre du microbiote intestinal, qui communique directement avec le cerveau via l’axe intestin-cerveau, contribuant ainsi à un meilleur fonctionnement cognitif global.


Effets prouvés sur la stimulation du NGF in vitro et chez l’animal.

Résultats préliminaires extrêmement prometteurs chez l’humain. 

⚠️ Pas encore de consensus scientifique sur les doses optimales, la durée de prise. 

⚠️ Fortes variations de qualité entre produits commerciaux (voir section sur la double extraction et la traçabilité).


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Lion's mane : indications thérapeutiques, posologie et synergies.


  1. Dans quels cas prendre le lion's mane ?


Le lion's mane est un champignon à spectre large, qui agit principalement sur deux sphères :

  • La sphère intestinale grâce à ses bêta-glucanes : digestion, reconstruction tissulaire microbiote, inflammations chroniques. On le recommendera donc dans les cas suivants : MICI, SIBO, porosité intestinale (leaky gut), troubles digestifs, constipations chroniques...

  • La sphère cognitive grâce aux héricénones et érinacines : mémoire, concentration, brouillard mental, maladies neurodégénératives. On le recommendera donc dans les cas suivants : TDAH, fatigue cognitive, Alzheimer, Parkinson, DMLA, sclérose en plaque...

  • Il est passionnant de constater que les recherches scientifiques les plus récentes découvrent des liens insoupconnés entre ces deux sphères en apparence distinctes : l'équilibre du microbiote est un élément clé dans l'apparition de nombreux nombres troubles cognitifs et psychologiques ! On parle alors d'axe intestin-cerveau.

L'axe intestin-cerveau ouvre une révolution dans la compréhension de nombreux troubles cognitifs et psychologiques
L'axe intestin-cerveau ouvre une révolution dans la compréhension de nombreux troubles cognitifs et psychologiques
  1. Posologie et méthodes de prise


Quelle forme privilégier ?

  • Forme liquide : absorption rapide, spectre complet si extraction double, dosage ajustable, meilleure préservation des molécules sensibles.

  • Gélules : plus pratique selon certains, neutres en goût, mais souvent issues d’extraits en poudre obtenus par spray-drying, avec risque de perte d’actifs thermosensibles et ajout d’excipients.


Dosage recommandé dans la littérature

Les études varient, mais la plupart des protocoles efficaces utilisent :

  • Gélules : 500 mg à 1 g d’extrait concentré par jour.

  • Forme liquide : 1 à 2 ml par jour d’un extrait concentré.

Important : toujours commencer par une dose réduite et augmenter progressivement, surtout en cas de sensibilité digestive.


Durée de la prise

La stimulation de la production de NGF par le Lion’s Mane nécessite du temps :

  • Effets cognitifs : généralement observés après 3 à 8 semaines d’utilisation continue.

  • Effets sur l’humeur : parfois perceptibles plus tôt (2 à 4 semaines).

L’arrêt brutal ne présente pas de danger connu, mais peut entraîner la perte progressive des bénéfices obtenus.


Précautions et contre-indications

Toujours consulter un professionnel de santé avant d’entamer une cure, surtout si vous avez une pathologie neurologique diagnostiquée.

  1. Les synergies possibles avec le lion's mane.


Selon les symptômes, l'action du lion's mane peut être complétée par celle d'autres champignons. Les synergies permettent d'élargir le champs d'action de la cure, ou au d'attaquer le même symptôme par plusieurs fronts pour renforcer les chances de succès. Les synergies les plus pertinentes avec le lion's mane sont :

  • le chaga pour ses effets sur le microbiote et la sphère digestive, et pour son fort pouvoir antioxydant (protection neuronale)

  • le reishi pour son action anti-inflammatoire complémentaire sur les systèmes cognitif et digestif.



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